De retour sur le Rocher des Quatre Fils Aymon, pour les vingt ans du festival. L’ambiance est bonne, la programmation festive et l’accueil toujours aussi agréable. Devant la scène, on retrouve des habitués du festoche, des autochtones et quelques enragés dont je tairai la nationalité, et qui ont franchi la frontière franco-belge pour venir nous voir.

Nous prenons beaucoup de plaisir avec ce public tout en voix et tout en joie et bénéficions même d’une petite rallonge de temps pour jouer Everyday’s St Patrick’s Day réclamé par certains tout au long du concert. En revanche, pour ceux qui criaient : « à poil ! » on n’a rien pu faire.

Un concert fichtrement délicieux ! Nous caressons l’espoir que vous ayez pu saisir, au delà du léger chaos acoustique de l’architecture des lieux, toute l’amplitude du plaisir que nous avons pu éprouver à nous produire devant vous hier soir. Nous mêmes, avons pu prendre la mesure de votre enthousiasme en bien des moments : vos sauts, vos gesticulations chorégraphiquement coordonnées, vos démonstrations passionnées d’affection pour notre vaillant petit bassiste et votre incorrigible penchant à vouloir envahir notre espace scénique de la cour au jardin !

Nous ne sommes pas restés insensibles non plus à l’accueil qui nous fut réservé par les affables bénévoles ainsi qu’aux petites attentions dont nous fûmes l’objet tout au long de l’après midi. Les conditions étaient réunies pour nous pousser à donner le meilleur de nous même et nous inciter à revenir dans les parages un jour prochain, avec l’espoir non dissimulé de vous y retrouver également.

Celtiquement et passionnément vôtres !

CK

Grosse chaleur ce week-end, pourtant on ne manquait pas d’R : Plane’R Fest, R ’ Festival : deux festoches particulièrement accueillants, avec des bénévoles serviables qui te proposent si souvent à boire que t’as l’impression d’être un senior en maison de retraite. En même temps je les comprend, on a beau être un jeune groupe, on n’est pas vraiment un groupe de jeunes ; y’en a qui plombent sacrément la moyenne d’âge ! Certains d’entre nous, (certain, devrais-je dire), tentent de cacher leurs rides sous une abondante pilosité faciale, et si vous regardez attentivement leur visage, vous verrez qu’il est passé bien plus de temps que ne laisse soupçonner leur incroyable beauté. Là tu t’imagines que c’est le « doyen », (charmant euphémisme ! ), du groupe qui écrit le report et qui s’envoie tout naturellement des fleurs. Je t’arrête tout de suite : ce n’est absolument pas le cas, d’ailleurs c’est même pas moi qui écrit les reports !

Bref ! Hier soir c’était grosse ambiance devant un gros public de fêtards opportunistes qui n’ont pas hésité à mettre une grève de guitare intempestive à profit pour nous faire profiter de leurs organes sous la houlette de notre talentueux bassiste. On a fait tout le répertoire : Petit Escargot, les Lacs du Conemara et les Sardines ! C’est magnifiquement dommage que vous ne connaissiez pas nos chanson aussi bien !

Mais comme il y avait une grande majorité de nouveaux hier soir, (et qu’on est plutôt magnanimes), on vous pardonne. Mais la prochaine fois qu’on passe dans le coin, (si on repasse), y’a intérêt que vous les connaissiez toutes ! Je plaisante, bien entendu : on repassera forcément dans le coin un jour, mais en revanche, même nous on ne connaît pas nos chansons par coeur…

Magny-le-Hongre, le genre de nom étrange qui te laisse penser que Paris n’est pas très loin. M’enfin ! On va pas critiquer alors qu’on vient d’un secteur avec des noms de bled pleins de « y » et qui se ressemblent carrément, genre Belleville ou Balbigny, (si si, je te jure, y’en a qui confondent !). Mais outre ce nom hors du commun, nous débarquons dans un endroit dont l’apparence paisible et l’architecture ne peuvent nous laisser imaginer une telle proximité avec la Capitale ou même Disneyland !

Sans attendre un improbable clip dans le Space Mountain avec Dingo en kilt, on monte sur scène devant un parterre de gens un peu timides dont certains affublés d’oreilles de souris. Mais en fait de timidité, on se rend compte assez rapidement que le hongrémanien n’est pas spécialement pourvu de ce trait de caractère si cher à nos amis Marseillais ; c’est juste que nous sommes un peu loin du public et assez haut par rapport à lui et il aurait fallu avoir un bourdon basse de cornemuse profondément encastré dans la rétine pour ne pas finir par se rendre compte de la grosse ambiance en contrebas de la scène.

On a passé un chouette moment en votre compagnie, et on espère avoir quelques uns d’entre vous pour importer le même bazar devant la scène du Bataclan que nous aurons l’honneur d’investir en première partie des terribles Flogging Molly le 4 juillet prochain. Pour conclure cette belle soirée, je laisserai le mot de la fin à notre sondier Jordan Macsound  : Magny beaucoup !

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