Après une bonne nuit de presque trois heures, nous quittons la Loire Atlantique pour l’Aube. Il fait chaud ! Ce dimanche, nous jouerons en après midi, un sport que nous aurons décidément bien pratiqué ces deux derniers mois. Il fait très chaud ! On se retrouve face aux survivants du festival : ceux qui ont réussi à lutter contre la déshydratation tout en préservant leur foie d’une surcharge fatale. Ils ont l’air de gentils promeneurs du dimanche installés à l’ombre des marabouts et des arbres, et sirotant distraitement du thé glacé. Mais il n’en est rien : ce sont de féroces festivaliers qui, dès les premières notes de notre intro, se ruent devant la scène, faisant fi du soleil et de la chaleur, (je vous ai dit qu’il faisait chaud ?), buvant de la bière et vociférant à qui mieux mieux.

Pour le concert pépère, c’est mort ! On oublie notre fatigue, nos bobos, nos piqûres de moustique, la chaleur, (si si ! ), et on jette tout ce qu’il nous reste d’énergie dans le dernier concert de ce long week-end. On redescend cramés et trempés, crevés et contents, un chouette moment, un sympafestoche, une envie unanime de voir ce que ça donne un vendredi ou un samedi soir à la fraîche. On se fait ça quand  ?

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Nous quittons l’Italie de bon matin pour un périple de onze heures jusqu’à Mouzillon qui affiche complet pour son festival. Le temps de manger, de se « ressourcer » un peu dans les canapés d’accueil, et il est déjà l’heure de se préparer à monter sur scène. Retard, chacun essaie de rester en éveil en attendant le signal de départ. En bas, une foule compacte s’impatiente puis explose lorsqu’enfin nous commençons à jouer. Une ambiance électrique, un concentré d’énergie brute émane de la fosse ; dès les premières notes les crash barrières sont mises à mal.

C’est un grand plaisir d’avoir un public aussi ravagé et joueur, on a juste une petite pensée pour les gars du service d’ordre qui pendant une heure, ont tenu face à la marée humaine déchaînée. Pour les Nuits Salines, pour le Bruit’Fier Rock ; on va revenir et on espère bien vous retrouver face à nous.

Après les 30 ans du Poupet la semaine dernière, on s’en va dans les Alpes Italiennes fêter les 20 ans du Celtica Festival. Ce jeudi, c’est la troisième fois que nous venons et nous n’arrivons toujours pas à ignorer la splendeur du paysage qui nous entoure. Il y a forcément un moment où on lève les yeux et où on se perd dans la contemplation des montagnes, des glaciers et des cascades loin au dessus de nos têtes, (sauf notre adorable batteur, obnubilé par le match de foot France – Allemagne de ce soir 😉 ).

A l’entrée du site, on peut lire une maxime, empruntée à d’autres et que le festival a fait sienne :  » Nous ne sommes pas des étrangers, nous sommes des amis qui ne se sont pas encore rencontrés. » Et effectivement, tout le monde se dit bonjour et se parle. Convivialité et serviabilité sont les maîtres mots de tous les bénévoles. Notre premier concert a lieu sur une petite scène, en mode semi-acoustique. Face à un public très désireux de bourriner nous avons du mal à ne pas tout lâcher et nous passons un très chouette moment, surtout notre batteur, aux anges d’apprendre que la France ira en finale !

Le lendemain, on joue sur la grande scène : cachés sous les arbres, entre un menhir et un cercle de fées, un public en furie à nos pieds, nous déchaînons le Pouvoir du Kilt qui s’épanouit en ces lieux mystiques, (on va en finale, on va en finale, on va on va on va en finaaaale !). Bref, nous remercions toute l’équipe du Celtica pour son accueil, (mention spéciale pour Barbara, notre chaperon, et pour notre ami Andreas), et nous espérons ne pas avoir à attendre le prochain euro de foot pour revenir jouer ici. Ciao !

Ce matin, il nous faut nous lever bien tôt pour aller jouer dans le Nord Ouest de la France, la route sera longue. Pensez à nous ! 🙂

Perdus sur une scène au milieu de la foule, nous scrutons l’horizon. Une mer de visages s’étend à perte de vue d’où émergent parfois des mains, des bras, et quelques arbres qui se demandent bien ce qu’ils font là, un épais brouillard, (ou de la fumée,  qu’importe ), nous entoure, des flashs et des éclairs s’abattent sur nous. Chatelaillon se déchaîne, tout autour de nous la marée humaine tangue et s’abat en vagues successives,  jusqu’à envahir complètement la scène !

Quelle tempête ! Quelle fête  ! Merci Chatel en Fête  !